
Kamto a rappelé qu'il n'avait pas prévu de meeting ou de réunion publique à Douala, mais seulement une rencontre avec les responsables de son parti au siège de Deido. Il a souligné que, malgré les "obstacles administratifs et policiers inutiles" dressés par le régime du RDPC, les populations lui ont réservé un accueil mémorable.
Un appel à l'alternance pacifique et au professionnalisme des forces de l'ordre
L'opposant a affirmé que les images diffusées montrent la détermination pacifique du "Peuple du Changement" à lutter pour l'alternance démocratique lors de la prochaine élection présidentielle. Il a félicité les populations pour leur courage, leur détermination, leur discipline et leur respect envers les forces de sécurité déployées. Selon lui, cette attitude démontre que, malgré la nervosité de certains face à la perte potentielle du pouvoir, l'élection de 2025 peut se dérouler sans heurts si les institutions impliquées, comme ELECAM et le Conseil Constitutionnel, jouent leur rôle en toute impartialité.
Maurice Kamto a également salué l'attitude globale des responsables des forces de maintien de l'ordre qui, "malgré leur instrumentation par le pouvoir, ont su éviter des incidents aux conséquences inimaginables". Il a interprété la mobilisation exceptionnelle à Douala, même dans un climat tendu et "un état d'urgence de fait", comme une preuve que le "Peuple du Changement" peut se mobiliser sur le territoire national, contredisant ainsi ceux qui minimisaient le succès du meeting de Paris.
Préoccupations et appel à l'équité
Le leader du MRC a exprimé sa préoccupation concernant les nombreux jeunes mototaximen dont les motos, leur gagne-pain, auraient été abusivement confisquées dans la nuit du 8 au 9 juin, sous prétexte qu'ils voulaient l'escorter. Il a ajouté que certains agents des forces de l'ordre leur réclameraient de fortes sommes d'argent pour la restitution de leurs motos. Il a souhaité que les autorités compétentes, notamment les responsables de la police et de la gendarmerie, accordent une attention particulière à ces appels au secours.
Enfin, Maurice Kamto a mis en garde contre la possibilité que la prochaine élection présidentielle devienne un moment de crispation, où le pouvoir pourrait tenter d'intimider les populations via les forces de sécurité. Il a conclu en souhaitant que, malgré les pressions politiques, les forces de l'ordre "servent la Constitution, les lois, la République et donc, ultimement, le Peuple camerounais."